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Bernard de Montréal; Carlos Castaneda; Cours en Miracles; Eric Baret, Darpan... Auteurs divers...

L’onde tome 4, Laura Knight-JADCZYK, Extraits.

Publié le 17 Mars 2019 in Auteurs divers, L'Onde

 

SERVICE DE SOI (SDS) ET SERVICE D’AUTRUI (SDA) (p9)

 

21/12/96

 

Q : (L) Allez, juste un indice : comment la pensée devient-elle matière ?

R : De façon bilatérale. Double émergence.

Q : (L) Émergence sous quelle forme de part et d’autre ?

R : Pas « sous quelle forme de part et d’autre », mais plutôt « de quoi vers quoi ».

Q : (L) Qu’est-ce qui émerge de quoi ?

R : Le commencement émerge de la fin, et vice versa.

Q : (L) Qu’est-ce que le commencement, et qu’est-ce que la fin ?

R : Union avec le Un. 7e densité, c’est-à-dire : tout ce qui est, et n’est pas.

 

Les deux principes fondamentaux de toute existence. Le concept le plus important à saisir afin de comprendre comment « évoluer » ou « s’élever » jusqu’à des mondes supérieurs. Le problème est que, puisque toute la Création n’est que cycles au sein d’un grand cycle, tout le monde n’est pas « prêt » au même moment ! Ceux qui sont prêts ont un sentiment profond de « mission ». Et pour certains, cette « mission » est d’aider ceux qui sont sur le point de s’éveiller. Mais même ceux qui ont reçu une « mission » doivent s’y éveiller :

 

12/12/95

 

Q : (L) Mais, en quoi consiste exactement cette mission ?

R : Vous êtes en train de vous y éveiller parfaitement, ça va !

Q : (L) Vous voulez dire que toutes ces discussions incessantes, ces analyses, débats et réflexions là-dessus nous mènent finalement quelque part ?

R : Absolument !!!!

Q : (L) Partager d’une manière ou d’une autre les informations que nous recevons fait-il partie de cette « mission » ?

R : Lorsqu’on apprend, on a des ressources où puiser.

(…)

 

Q : (S)(…) Est-ce que nous parviendrons à obtenir de l’aide pour cette mission ?

R : On ne va pas répondre à ça, car ça reviendrait à violer la directive de Niveau Un.

Q : (L) C’est quoi, une « directive de Niveau Un » ?

R : Reporte-toi à la dernière réponse.

Q : (L) Bon, très bien ! J’ai envie de savoir ! Y a-t-il un endroit d’où émanent les ordres, là-haut ?

R : Vous saurez le temps venu, et pas avant !

Q : (L) Les gars, je veux que vous sachiez que parfois je me sens légèrement comme un pion sur un échiquier !

R : Normal, tu vis dans un environnement SDS de 3e densité.

Q : (L) J’espérais au moins que si j’étais un pion, certains des joueurs seraient les gentils. Est-ce trop demander ?

R : Oui. Les « gentils » ne jouent pas aux échecs.

Q : (L) Mais il y a eu tellement d’événements étranges, tellement d’événements synchrones. Est-ce que ça vient des gentils qui essaient de m’aider, ou bien des méchants qui essaient de m’égarer ?

R : Ni l’un ni l’autre. C’est la Nature qui suit son cours.

Q : (L) OK. Une des sensations que j’ai éprouvées, c’est d’en avoir par-dessus la tête des énergies négatives et des expériences de 3e densité, et je me suis dit ces jours-ci que ce sentiment d’en avoir eu assez, de façon absolue, est une des premières motivations pour vouloir se sortir de ce piège dans lequel nous nous trouvons. Je veux en sortir. Est-ce que ça fait partie de cette « nature » dont vous parlez ?

R : Oui. Quand on s’aperçoit de la futilité des limites de l’existence en 3e densité, cela signifie qu’on est prêt à changer de classe. Remarquez ceux qui s’y complaisent.

Q : (L) Certaines personnes semblent en effet se complaire dans la matérialité la plus extrême. Et il semble y avoir un autre genre plus subtil de personnes, celles qui disent vouloir évoluer et s’éveiller, et qui sont cependant incapables de déchirer le voile de leurs propres illusions sur la manière dont on s’éveille, et qui se complaisent dans l’illusion qu’elles progressent vraiment…

R : On peut se complaire de bien des manières. La plupart du temps, on reconnaît quelqu’un qui se complaît à ce qu’il ne se sent pas aliéné par les pièges et limitations manifestes de la 3e densité.

 

« Nous voyons donc que les pièges et limitations manifestes de la 3e densité provoquent un « sentiment d’aliénation » chez ceux qui sont en train de s’éveiller. »

(...)

« En pratique, comment « renforce »-t-on sa polarité ? Si le but est de s’aligner sur le Service d’autrui, ne suffit-il pas de donner ? N’est-ce pas là l’unique clé ? Et ceux qui sont polarisés sur le mode du Service de soi ne se contentent-ils pas de prendre ?

 

Eh bien, C’EST aussi simple que cela, et en même temps plus complexe. Sous un certain angle, il pourrait sembler que la meilleure chose à faire en termes de tolérance et d’amour soit d’aimer tout le monde – d’inonder d’Amour et de Lumière tous ceux qui sont alignés sur le Service de soi, afin qu’ils soient enveloppés et imprégnés de cet amour, ce qui les ferait alors s’aligner sur le Service d’autrui. Mais vous remarquerez tout de suite que sous ces conditions, on envoie de l’amour dans l’intention de changer, de transformer, de supprimer le libre arbitre de l’être qui le reçoit.

 

Dès lors, par cet acte même, on s’aligne sur l’Orientation qui cherche justement à supprimer le libre arbitre : la polarité SDS ! Il en résulte alors que cette énergie d’amour que l’on envoie EST une Oscillation forcée orientée vers le Service de soi. Et que fait alors cette Oscillation forcée ? Elle vient amplifier la fréquence SDS de la personne ou de la situation vers laquelle elle a été envoyée dans l’intention de les transformer. Elle fera l’opposé de ce qui était recherché par l’envoyeur, mais manifestera précisément l’intention de ce dernier. Le Service de soi cherche à dominer et à aspirer tout, afin de combler son trou noir de peur. Envoyer de l’amour (ou donner quoi que ce soit) dans l’intention de changer, de transformer ou de rendre quoi que ce soit différent de son état naturel, c’est chercher à dominer.

 

Pour la polarité du Service d’autrui, accepter de se laisser manipuler par des enseignements trompeurs préconisant « d’envoyer de l’amour et de la lumière pour transformer le monde » revient ipso facto à accepter la domination – l’amortissement de sa propre fréquence, la perte d’amplitude. L’individu SDA cherche à se donner tout entier à autrui. Mais comme ce qu’il souhaite donner avant tout, c’est le libre arbitre, il ne donne que lorsqu’on lui demande. Cela ressemble à un mariage idéal, non ? Une partie veut prendre ; une partie veut donner. Que désirer de plus ? L’idée selon laquelle ceux qui sont alignés sur la fréquence SDA ne doivent donner que lorsqu’on leur demande est très subtile. Le concept inhérent au fait de « demander » est celui d’un échange librement consenti. Le don de celui qui demande est sa demande même. Le don de celui à qui l’on demande est sa réponse. Si l’un d’eux porte en lui un quelconque espoir de changement autre que celui explicitement exprimé par la demande et le don, l’interaction tombe dans la catégorie SDS, et non SDA. (…)

 

À l’inverse, si l’on est capable de demander, et si l’on est capable de donner sans espérer le moindre changement chez celui qui reçoit, dans ce cas, la dynamique SDA fonctionne bien. S’il y a une intention, même cachée, que quelque chose soit modifié grâce à l’échange, le résultat sera un affaiblissement, un « amortissement » de la fréquence SDA. Lorsqu’on est conduit à donner par la manipulation – ce qui relève d’une dynamique de domination – on donne alors qu’on se trouve en position SDS, ce qui affaiblit encore plus l’orientation SDA et amplifie l’orientation SDS. Et non seulement on affaiblit sa propre fréquence, mais on perd aussi de l’énergie, parce que l’échange n’est pas librement consenti ! (...) »

 

 

« Une autre manière d’expliquer la chose est de dire que le véritable objectif de la dynamique SDA est de donner à la fonction de libre arbitre de l’Esprit Cosmique (Dieu) dans toutes ses multiples formes de manifestation créatrice, de s’accorder sur une fréquence de résonance dans cette dynamique. Le véritable objectif de la dynamique SDS est, lui, de donner à l’Esprit Cosmique dans sa fonction de Mort et de Destructeur (la pensée de Non-être), de nier le Libre choix de Créer ou d’Être. L’aspect SDS veut provoquer ou utiliser l’esclavage. L’aspect SDA doit le refuser pour conserver sa force et sa pureté, ainsi que sa capacité à matérialiser la fonction de Libre arbitre pour tous.(...) »

 

 

(p22)

 

«L’une des choses les plus difficiles à reconnaître – et ce, pour n’importe qui – est sa propre vulnérabilité à la suggestion, à la manipulation et au contrôle extérieur. Personne n’aime à admettre que sa conscience puisse être manipulée. Néanmoins, sans exception, tous les enseignements des Mystères affirment que la première chose à faire pour élargir sa conscience est de surmonter l’état hypnotique, ou « état de sommeil » dans lequel se trouve l’homme. Et tous affirment sans exception que c’est une tâche tellement énorme que seul un sur dix mille peut y parvenir ! Réfléchissez-y un peu : neuf mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf personnes réagiront à cette affirmation en pensant : « je suis cette personne sur les dix mille ! » Les Grands Maîtres vous diront que si c’est ce que vous pensez, alors c’est que vous ne l’êtes pas ! C’est celui qui réalise que toutes ses perceptions doivent être méticuleusement analysées, mises en doute, testées, examinées et mises en question qui a le très infime espoir d’échapper à l’hypnose !! Cette réalisation n’est d’ailleurs que la première d’une longue série d’étapes menant à l’éveil. (...) »

 

(...)

 

« Dans Le Feu du dedans, Carlos CASTANEDA écrit que l’une des conditions nécessaires pour apprendre à voir véritablement est :d’entraîner [son] esprit à se concentrer sur n’importe quel objet avec une force et une clarté hors du commun. Cependant, une propriété inhérente à la conscience accrue fait qu’elle n’est pas passible d’une remémoration normale. Manifestement, cela nécessite une grande force polarisée. Voir, c’est être témoin de l’inconnu et apercevoir l’inconnaissable. (...) »

 

 

 

CHAMANISME (p25)

 

 

« Le Guerrier qui emploie ses facultés à devenir libre est également désigné par le terme chaman. Le chaman n’est ni un magicien ni un sorcier, bien qu’il puisse jouer ces rôles s’il le décide. Il n’est pas non plus un guérisseur, encore qu’il puisse aussi endosser ce rôle-là.(...) »

 

(…)

 

« (...) Ceux dont la tête a été purifiée. Voilà une idée intéressante ! Surtout quand on tient compte des concepts de Vibration à une fréquence de résonance et d’orientation/polarisation. (...)

 

La difficulté à ajuster sa fréquence a trait au fait de gérer ses programmes et sa fausse personnalité. L’une des raisons pour lesquelles c’est si difficile est que cela a également trait à la chimie du cerveau. (...) »

 

(p28)

 

« Le thème central du chamanisme est l’« ascension céleste » et/ou la « descente » dans le monde souterrain. Dans le premier cas, le praticien connaît l’extase ; dans le deuxième cas, il combat les démons qui menacent le bien-être de l’humanité. (...) »

 

(…)

 

« La raison pour laquelle je me sentais parfois « folle à lier » était due au fait que je m’étais lancée dans ma propre expérimentation, bien qu’elle n’eût rien à voir avec la drogue. Comme je l’ai écrit ailleurs, la mort de ma grand-mère, dix ans après celle de mon grand-père, m’avait vraiment coupé le souffle. Et six mois plus tard, j’étais alitée après la naissance de mon quatrième enfant. C’était en 1985, et c’était au cours de cette période d’immobilité forcée (événement typique de la vie du chaman) que je m’étais tournée vers les voyages intérieurs pour affronter la profondeur de mon agonie. On pourrait dire que ce qui arrivait à mon corps était une manifestation physique de ce qui se passait à l’intérieur. Je ne pouvais plus ni m’asseoir ni marcher, que ce soit intérieurement ou extérieurement. J’avais besoin de certitudes quant à tout que tout cela signifiait. Même dans mon état de doute, je continuais de méditer.

 

J’avais dans l’idée que si je pouvais effectuer les changements requis en moi-même – même si ce n’était que l’acceptation de mes souffrances et des souffrances d’autrui – je serais en mesure de surmonter cette période difficile. Avant tout, je voulais un changement dans mon mariage. J’avais besoin que mon ex-mari m’accepte comme un être humain intelligent capable d’échanges – pas simplement comme une cuisinière, une maîtresse de maison, un objet sexuel, une baby-sitter et un paillasson. Je savais qu’il avait ses propres blessures, ses propres fragilités ; que, peut-être, son comportement était simplement destiné à me faire partir, afin de confirmer quelque prophétie auto-réalisatrice qu’il avait sur lui-même et selon laquelle aucune femme ne pouvait l’aimer ou rester auprès de lui. Je savais que, si quelqu’un pouvait y arriver, c’était moi. Et le but était, bien sûr, de me guérir moi-même pour que mon ex-mari fût guéri. Ensuite, si nous étions tous deux « en phase », nos enfants en bénéficieraient, et tout irait bien dans le meilleur des mondes !

 

Je progressais rapidement dans ma pratique méditative. Après seulement quelques mois de pratique, je me retrouvai à « zoner » jusqu’à trois heures d’affilée, au bout desquelles je revenais à moi sans aucune sensation du temps écoulé. Le seul problème était que je ne semblais jamais conserver le moindre souvenir de ces « escapades ». Je n’avais aucune idée de ce qui s’était passé, des endroits où mon esprit avait pu errer, de l’activité de ma conscience, etc. Je remarquais bien que j’étais beaucoup plus paisible et apte à gérer mes problèmes quotidiens, mais c’était quand même frustrant de ne pas pouvoir retirer quelque chose de plus « concret » de tous ces efforts.

 

Pour des raisons pratiques, je méditais généralement allongée sur mon lit. Pour certaines personnes, c’est impossible, car elles ont tendance à s’endormir, mais cela n’a jamais été un problème pour moi. Si je méditais la nuit, je pouvais « zoner » pendant la méditation, « revenir » un peu plus tard et ensuite, m’endormir. Généralement, je me sentais si mal quelle que soit ma position que j’avais beaucoup de problèmes pour m’endormir si je ne méditais pas avant. (...) »

 

 

(p36)

 

«Je dois aussi ajouter que ce n’était que le début du processus initiatique, qui évolua par étapes sur des années. Je ne suis pas sûre qu’il cesse jamais, d’ailleurs.

 

Mais avec chaque niveau de progression, votre perception change, et avec le changement de perception vient le changement de la réalité dans laquelle vous vivez. Ma vie présente est si radicalement différente de ma vie d’alors qu’elle s’apparente à un véritable conte de fées à la Cendrillon. Oui, j’ai payé le prix fort pour ma connaissance et ma prise de conscience. Je suis sujette à des attaques haineuses de la part de ceux qui cherchent à maintenir l’humanité enchaînée et dans l’ignorance. Mais laissez-moi vous dire à ce stade que, dans ma vie personnelle, je fais l’expérience d’un bonheur que peu ont connu, et qu’il existe une paix qui dépasse toute compréhension, lorsque l’on fait ce qui est juste simplement parce que c’est juste.

 

Le chaman, par sa capacité à atteindre cet état d’extase inaccessible au commun des mortels, était vu comme un être privilégié. Mais il y a bien plus : les mythes parlent des premiers chamans qui furent envoyés sur Terre par les êtres célestes pour défendre les humains contre les « dieux négatifs » qui avaient placé les humains sous leur joug. Les premiers chamans avaient pour tâche d’activer à l’intérieur de leur propre corps une sorte de « transducteur » d’énergie cosmique au profit de leur tribu. C’est ce qui fut exprimé sous le concept « d’arbre du monde », qui deviendrait « l’axe » ou Pôle du Monde et qui, plus tard fut détourné et corrompu pour signifier les « lignées royales ».(...) »

 

 

(p38)

 

« À l’heure actuelle, il semble que nombre de ceux « de la lignée » soient en train de s’éveiller. Il n’est plus possible d’être un « Pôle du monde » qui reste endormi, car, comme nous le verrons bientôt, certaines questions très graves de choix et d’action pourraient bien incomber au chaman éveillé. Il semble que la première chose à faire soit de s’éveiller et, ensuite, d’augmenter sa force de polarité. (...) »

 

(p41)

 

« Un autre point à souligner : le chaman doit être capable de conserver une maîtrise totale de lui-même, même en état de transe extatique ! (le channeling en état de transe ou la médiumnité, sans aucun souvenir de ce qui a été transmis, ne correspond pas à l’activité d’un véritable chaman !). Cette faculté de « se promener simultanément dans deux mondes » révèle une constitution nerveuse extraordinaire. On dit que les chamans sibériens ne montrent aucun signe de dégénérescence mentale, et ce jusqu’à un âge très avancé ; leur mémoire et leurs facultés de maîtrise sont bien au-dessus de la moyenne.

Don Juan qualifie cet état « d’impeccabilité ». (...) »

 

(...)

 

« Pour en revenir aux infirmités, troubles nerveux, crises et autres signes « d’élection », il a été observé qu’avoir un accident, faire une chute, recevoir un coup sur la tête ou être frappé par la foudre étaient parfois des signes donnés par l’environnement pour montrer que le chaman a été élu. Mais être « appelé » ne signifie pas pour autant être « choisi » ou, plus précisément, choisir. « Beaucoup sont appelés, peu choisissent de répondre. » Ce choix suit un processus ; un processus de combat, de douleur et de souffrance, parce qu’à la fin, ce qui est requis, c’est que l’ego malsain, la fausse personnalité, soit tué.. »

 

(...)

 

« L’initiation centrale du chaman a lieu au bout d’une longue période de « préparation ». Rétrospectivement, je constate que c’est bien ainsi que s’est déroulé le processus dans ma vie, mais pendant que je le vivais, je n’avais pas la moindre idée de ce qui se passait. Je subissais simplement les affres des maladies, accidents, souffrances, épreuves, tribulations, leçons, etc. qui semblaient juste devoir être mon lot, mon chemin de vie en général. Je ne les voyais pas comme des mises à l’épreuve, comme une manifestation de « l’appel ». (...) »

 

« Pour en revenir à ma « descente aux Enfers » et à la sensation d’être « dépouillée de tout », oui, il y a eu d’autres étapes dans le processus, d’autres choix, visions et expériences. Mais rien de comparable au moment où je fus dépouillée jusqu’à l’os de toute croyance et de tout ce que j’avais tenu pour vrai jusque là, à commencer par toutes mes convictions et illusions sur ma vie, mes relations personnelles, et même ma propre identité ! » »

(...)

 

 

(p46)

 

« Le lecteur voit peut-être à présent ce que je suis en train de faire. Je partage avec vous la connaissance du processus d’initiation que bon nombre d’entre vous ont expérimenté sans contexte contemporain ; j’assiste ceux qui en ont fait la demande dans le processus consistant à être dépouillés jusqu’à l’os, à souffrir, à mourir et, espérons-le, à renaître, à devenir des chamans, à devenir ceux dont la tête a été purifiée. Tout ce qui suit à partir de maintenant doit être entendu comme s’appliquant uniquement à ceux qui ont accepté l’appel. Si votre vie n’a pas suivi le modèle chamanique, rien de ce qui suit ne peut être interprété comme s’appliquant à vous. (...) 

 

 

Comme je l’ai dit, après « l’initiation » par laquelle je passai au cours de ma « descente aux Enfers », le monde changea pour moi de manière très significative. Les changements eurent lieu à un niveau tellement profond qu’ils échappèrent en partie à ma conscience éveillée, mais portèrent des fruits presque immédiatement. La vision de toutes mes relations, actions et interactions avec le monde changea de multiples façons. Je devins capable de « voir » littéralement la dynamique « invisible » de chacun de mes échanges avec autrui en toutes circonstances et, du fait que je voyais, de choisir la réaction qui exprimait véritablement l’Amour inconditionnel, la Vérité, la Beauté ultime en termes cosmiques. Je ne voyais plus avec mes yeux humains, je n’étais plus gouvernée par mes émotions humaines. Cela ne signifie pas que je ne les éprouvais pas ! Mais j’avais déjà fait un choix de la plus haute importance en mettant de côté tout besoin humain égoïste de réconfort et d’illusion, et j’étais désormais devenue incapable de voir à nouveau les choses comme avant.

 

Certes, je fis l’objet d’intenses critiques venant de toutes parts, car le choix de refuser toute relation proche fondée sur le mensonge ou permettant le mensonge implique de soit corriger ladite relation, soit, lorsque ce n’est pas possible, de vous en éloigner. Une des premières actions en accord avec cette nouvelle manière d’être fut, comme je l’ai relaté, de réaménager ma vie personnelle, notamment en divorçant et en mettant un terme à toute interaction manipulatrice entre moi-même et mes enfants, amis proches et collaborateurs.

 

Beaucoup voient ces actions comme révélatrices d’une « absence de sentiments », d’une certaine « froideur », ou encore d’un manque d’amour et d’attention. Mais la vérité est que je savais qu’aussi longtemps que je resterais engagée dans cette dynamique, je continuerais à alimenter les forces du Service de soi. Je compris ma position : je devais prendre des forces. Je savais aussi que je devais rester ferme dans ma polarisation pour le bien d’autrui en général, et pas seulement de ceux qui m’étaient proche. Cela ne fut pas facile. C’est même la chose la plus dure que j’aie jamais faite. J’étais désespérée à l’idée de blesser qui que ce fût. Mais je réalisai aussi, en faisant le bilan de ma vie, que j’avais été particulièrement vulnérable à des personnes que l’on avait placées sur mon chemin dans le but exprès de me vider de ma force vitale – qui était très puissante –, et de me manipuler de sorte à me faire céder à la dynamique SDS. Or en me laissant ainsi manipuler, je devenais un puissant moteur d’alimentation de ces énergies ! (...)

 

Je compris également que ceux qui ne sont pas éveillés sont totalement soumis et engagés dans ce type de manipulation, même si c’est de manière inconsciente. Mieux, je compris que je devais défendre l’âme de ceux qui m’étaient chers et que cela pouvait signifier que je leur dise parfois « non », littéralement ou spirituellement, afin de ne pas amplifier en eux la fréquence SDS. Je savais que si je continuais à jouer pour eux un rôle de « tampon », je les privais quasiment de toute possibilité de vaincre leur propre nature de prédateurs. C’était un tel prix à payer que je ne pouvais supporter de l’envisager. (...) »

 

(...)

 

« Certes, je réalise que l’amour que j’éprouvais pour mes enfants, amour qui me faisait penser que nous pourrions cheminer ensemble vers l’élévation, pouvait être un piège, mais au moins une chose était sûre : si tel était bien le choix de leur âme, ils devraient d’abord s’éveiller – et vite – et ils ne le feraient jamais si je me permettais d’être conduite par manipulation à amplifier leurs tendances SDS ! Je compris qu’éviter à quelqu’un d’apprendre une leçon qu’il est spécifiquement venu pour apprendre ici bas n’était pas de l’amour, et ce malgré toute l’horreur que l’on peut éprouver à voir souffrir quelqu’un qu’on aime. Il faut aimer les gens tels qu’ils sont, pour leur permettre d’apprendre leurs propres leçons ; c’est la leçon la plus amère de toutes, pour la partie humaine de celui/celle qui choisit de servir son prochain au sens cosmique.

 

Cela ne signifie pas que je cessai d’être aimable ou généreuse, ni d’être une mère et d’imposer la nécessaire discipline qui fait partie du contrat spirituel parent-enfant ; simplement, je savais que si, d’une certaine manière, je « jouais la comédie » pour persuader quelqu’un de se plier à l’idée que je me faisais de lui, sans prendre en considération ses choix et ses leçons, je n’aidais pas cette personne. Je savais également que si je permettais à quiconque de me manipuler par des insinuations selon lesquelles les résultats [de cette manipulation] me seraient profitables, j’agirais pour une mauvaise raison. Je savais en outre que lorsque quelqu’un commettait un acte qui demandait une réponse disciplinaire, c’était à moi que cette personne demandait ladite réponse. La plupart des demandes s’expriment par les actes, et non par les mots !

 

Dans le cas de mon ex-mari, je réalisai que si je continuais à le soutenir émotionnellement dans des choix qui, la plupart du temps (si ce n’est tout le temps) étaient directement opposés tant à mes propres choix qu’au bien-être de la famille, c’était par espoir que ce soutien le « convertirait » à mes vues – ou bien c’était tout bonnement le signe que j’étais en train de renoncer à mon libre arbitre. Je compris que ses choix lui appartenaient et méritaient pleinement d’être poursuivis. Ce n’étaient tout simplement pas les miens. Et pour les mêmes raisons, mes propres choix n’étaient pas les siens. Il avait été clair à ce sujet, de sorte que je ne pouvais plus être en colère contre lui lorsqu’il adoptait un comportement passif-agressif à propos des choses que je souhaitais ou dont j’avais besoin, montrant clairement qu’il ne les faisait pour moi qu’à contrecœur et pour « la paix du ménage ». Plus encore, je compris que par son comportement, il me demandait de le libérer, même si cette demande n’était ni consciente, ni compatible avec sa programmation sociale et religieuse. À un niveau très profond de son âme, il était poussé à agir d’une façon qui, bien que subtile, indiquait clairement son souhait d’être libéré. Refuser d’accéder à une telle demande ne serait pas de l’Amour !

 

Dans une relation mari-femme, c’est une chose très difficile à déterminer, parce que cette relation est fondée sur un engagement envers des objectifs et idéaux identiques, et sur des interactions intimes reposant sur l’assimilation et l’identification de l’un à l’autre. Lorsqu’on réalise pleinement que donner à quelque égard que ce soit de l’énergie à l’alignement Service de soi revient à contribuer au renforcement de cet alignement tout en diminuant ses propres possibilités de renforcer la dynamique Service d’autrui, on se trouve face à des choix très difficiles au niveau le plus intime. Et c’est en fait dans et à travers ces choix et leur mise en pratique que l’on marie connaissance et volonté ! La perception suivie de la concrétisation de choix conformes à une véritable dynamique SDA contribue à amplifier énormément sa fréquence ! Et plus la relation est proche – plus il est difficile d’agir, de surmonter les illusions de la programmation – plus cette mise en pratique peut avoir un effet profond sur l’amplification ! »

 

(…)

 

(p51)

 

« Quelle réponse donner à une personne qui fait le choix de se comporter comme de la « nourriture » pour la hiérarchie Service de soi ? Comment répondre à une personne qui est encore « perdue dans l’illusion » qu’elle possède le libre arbitre et le pouvoir de choisir sa propre destinée, et qui est totalement ignorante des forces qui gouvernent notre monde ? Comment soutenir une personne qui choisit de ne pas élargir la base de ses connaissances dans la même mesure que soi-même, une personne qui se satisfait de rester dans son cachot et à qui l’idée qu’elle puisse être enfermée ne fait ni chaud ni froid ? Elle n’est même pas encore arrivée au point où elle envisagerait de vérifier si la porte est verrouillée ou non ! Si vous êtes parvenu à quitter votre propre « cachot », est-ce pour pénétrer dans celui de quelqu’un d’autre ?

 

Certes, vous pouvez continuer à soutenir cette personne, auquel cas votre énergie amplifie sa propre fréquence SDS et, à travers elle, alimente la dynamique SDS. (...) »

 

(...)

 

«De toute manière, ne donner que lorsqu’il y a demande exclut le risque de donner à ceux dont l’orientation est SDS, parce que ceux-là ne demandent jamais ! Ils manipulent, exigent, supplient, et demandent même par la parole, mais pas par les actes. Dès lors, la seule chose qu’une personne cherchant vraiment à s’aligner sur le SDA puisse donner à quelqu’un qui est toujours fermement ancré dans le SDS, c’est un « Non ». La problématique inhérente au fait de « demander » n’est souvent perceptible qu’en voyant l’invisible. On pourrait dire qu’il est possible de déterminer qu’il s’agit d’une véritable « demande » dès lors que le demandeur ne s’attend pas à ce que vous lui donniez ce qu’il demande, qu’il n’y a aucune anticipation de sa part ! Et qu’il ne vous impose aucune condition, que votre réponse soit oui ou non.

 

Autrement dit, si vous dites « non » (parce qu’il ne vous est pas possible de dire « oui » pour quelque raison que ce soit), vous avez la certitude que cela n’entraînera ni rupture ni détérioration de vos relations. Et il en va de même pour vous. (...) »

 

 

(p53)

 

« Bref, à l’échelle cosmique, qu’est-ce que le véritable Amour, le véritable Don ? Soutenir et entretenir une personne dans les mensonges et l’illusion, avec tout l’aspect « consommation mutuelle d’énergie » propre à la relation de mariage ? Continuer à amplifier sa fréquence SDS ? Ou bien donner la réponse véritablement appropriée aux actions de la personne, actions révélatrices de ce que son âme demande : la rendre libre pour les leçons – ses propres leçons – qui pourront au final faciliter sa propre croissance et/ou initiation – si ce n’est dans cette vie-ci, au moins dans la suivante ?

 

Naturellement, on peut alors se demander : peut-on retirer son soutien à la dynamique tout en continuant à soutenir la personne ? Eh bien, en termes de choix au niveau de l’âme, il est impossible de soutenir intimement une personne qui s’est alignée sur un certain choix fait au niveau de l’âme sans soutenir aussi ses choix. Autrement dit, comment pouvez-vous « coucher » avec une personne qui a des buts différents des vôtres ? À chaque fois que vous le faites, il y a transfert d’énergie, et cela revient à voir votre énergie alimenter ses buts, donc vous pourriez tout aussi bien décider que ces buts sont les vôtres, parce qu’il est clair que votre énergie les fait progresser.

 

Mais c’est ici qu’il faut porter sur soi-même un regard sans complaisance, et se demander pourquoi on voudrait continuer à soutenir durablement une personne engagée dans une dynamique que l’on a choisi de ne plus alimenter ? (Je répète que ce que je dis ici est uniquement destiné à ceux qui ont choisi la voie de la pleine initiation !)

 

(…)

 

 

 


(...)

 

 

 

Source livre, chapitre 29, pdf:

https://www.lumovivo.org/999/pdf/londe.pdf

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