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Bernard de Montréal; Carlos Castaneda; Cours en Miracles; Eric Baret, Darpan... Auteurs divers...

L’Onde, tome 8, L. Knight Jadczyk, extraits. (1)

Publié le 2 Juin 2019 in L'Onde

 

 

Chapitre 65

Le passage du seuil

 

 

(p1)

 

« Au cours des premiers mois de l’année 96, les séances cassiopéennes furent souvent très personnelles, en conséquence des changements spectaculaires qui survenaient dans ma vie. Nombre de ces changements se produisaient à un autre niveau de réalité, et je ne les percevais que très indistinctement, comme à travers « un miroir obscur ». Aujourd’hui, quand je réexamine ces événements, ces transformations, j’en distingue la trame. Mais à l’époque, je ne voyais rien. Tout ce que je savais, c’est que je luttais désespérément pour normaliser et stabiliser mon univers qui devenait de plus en plus bizarre de jour en jour.

 

Avec le recul, je comprends que j’étais en train d’interpréter un drame – une vision atemporelle – qui prend sa source dans la mythologie des temps anciens, une mythologie universelle. Aujourd’hui, ayant vécu ce « scénario » initiatique, j’écris ces pages dans la tentative de transmettre l’enseignement contenu dans ces récits mythiques.

 

(...) »

 

 

(p5)

 

« (…)

 

Mais je ne voulais pas partir ; je ne voulais pas quitter mon mari : je voulais désespérément qu’il m’accompagne. S’il le faisait, j’étais certaine qu’il se manifesterait alors comme l’Élu - - l’Âme-sœur. En un sens, j’étais consciente de ce que je cherchais : l’Arche (Ark), la rédemption, le héros qui, par son existence même, me libérerait. Joseph Campbell écrit :

 

 

Le héros est l’homme qui s’est entièrement soumis. Mais à quoi ? C’est précisément l’énigme devant laquelle nous nous trouvons aujourd’hui et la vertu première, la fonction historique du héros, a toujours été de la résoudre. »

 

(…)

 

« Je ne comprenais pas qu’en démarrant le processus, en répondant à l’appel, j’avais entrepris moi-même la démarche du héros.

 

 

[L]a première démarche du héros consiste à se retirer du monde des effets secondaires pour gagner des zones causales de la psyché où résident les réels obstacles ; et là, à faire sur eux toute la lumière et, pour son propre compte, à les extirper (c’est à dire à livrer bataille aux démons infantiles de sa propre civilisation), afin de parvenir à l’expérience directe, sans détour, à l’assimilation de ce que CG Jung appelle les « images archétypes ». Ce processus, les philosophies hindoue et bouddhiste le nomment viveka, « discrimination ».

 

Les archétypes qu’il s’agit de découvrir et d’assimiler sont précisément ceux dont s’inspirent, à travers la longue suite des civilisations humaines, les symboles fondamentaux du rituel, de la mythologie et de l’imagination. Il ne faut pas confondre ces « Êtres Éternels du Rêve » avec les figures symboliques qui varient selon chacun et qui, dans les cauchemars et la démence, apparaissent à l’individu encore en proie à ses angoisses. Le rêve est un mythe personnalisé ; le mythe, rêve dépersonnalisé ; […] dans le mythe, les problèmes et leurs solutions sont directement valables pour toute l’humanité.

 

[…] Les images, les idées et les aspirations du héros découlent directement des sources premières de la vie et de la pensée humaines. C’est pourquoi elles sont l’expression, non pas de la psyché et de la société d’aujourd’hui, qui sont en voie de désintégration, mais de la source intarissable qui préside à la [re]naissance de la société. Le héros est mort en tant qu’homme de notre temps ; mais en tant qu’homme éternel - - achevé, non particularisé, universel - - , il est né à nouveau. Le second devoir, la seconde tâche sacrée qui lui incombe est donc […] de revenir alors parmi nous, transfiguré, et de nous enseigner ce qu’il sait de cette vie renouvelée. (Campbell)

 

 

Et que sait-il ? Quelle leçon a-t-il apprise ? Ah ! N’allons pas trop vite en besogne ! Nous sommes toujours dans notre récit.

 

Joseph Campbell définit le voyage du héros en ces termes :

 

 

Un héros s’aventure hors du monde de la vie habituelle et pénètre dans un lieu de merveilles surnaturelles ; il y affronte des forces fabuleuses et remporte une victoire décisive ; le héros revient de cette aventure merveilleuse doté du pouvoir de dispenser des bienfaits à l’homme, son prochain.

 

[…] [L’]aventure du héros […] suit habituellement le schéma de l’unité essentielle décrite ci-dessus : séparation d’avec le monde accès à quelque source de pouvoir, et retour vivificateur. […] [L]es actes réellement créateurs sont représentés comme dérivant d’une sorte de mort au monde. […]

 

Le retour du héros et sa réintégration dans la société, étape indispensable à la circulation continue de l’énergie spirituelle dans le monde et qui, du point de vue de la communauté, est la justification du long exil, peut apparaître au héros comme l’exigence la plus dure. […] [L]a béatitude de cette expérience risque d’effacer en lui tout souvenir, tout intérêt pour les maux de l’humanité et tout espoir de les soulager ; ou bien le problème de faire connaître la voie de l’illumination à des gens absorbés par des questions matérielles peut lui sembler trop difficile à résoudre. D’autre part, si le héros, au lieu de se soumettre à toutes les épreuves initiatiques, n’a fait, comme Prométhée, que s’élancer vers son but (utilisant la violence, la ruse ou le hasard) et a dérobé le bienfait qu’il destinait au monde, les puissances qu’il a déséquilibrés peuvent alors réagir si sévèrement qu’il en sera foudroyé, intérieurement et extérieurement - - crucifié comme le fut Prométhée sur le roc de son propre inconscient profané. Ou encore, en troisième lieu, si le héros, sain et sauf, effectue son retour de son plein gré, il se peut qu’il rencontre une incompréhension et une indifférence telle de la part de ceux qu’il est venu aider, que sa mission peut tourner court. […]

 

Le héros « composite » du monomythe est un personnage extrêmement doué. Sa société l’honore tout aussi souvent qu’elle le méconnaît ou le dédaigne. Lui et/ou le monde dans lequel il se trouve souffrent de déficience symbolique. Dans les contes de fées, cela peut se traduire par un détail aussi mince que la perte d’un certain anneau d’or, tandis que, dans l’optique apocalyptique, on peut représenter la vie physique et spirituelle disparue à jamais de la terre, ou sur le point de l’être.

 

C’est là un aspect caractéristique : le héros du conte de fée remporte une victoire familière, microcosmique, et le héros du mythe un triomphe à l’échelle de l’histoire universelle, un triomphe macrocosmique. Alors que le premier, dernier-né ou enfant négligé qui se rend maître d’extraordinaires pouvoirs, l’emporte sur ses oppresseurs personnels, le second rapporte de son aventure les moyens de régénérer la société qui l’entoure dans sa totalité. […]

 

(…) »

 

 

(p12)

 

« (…)

 

(…) J’avais bataillé pour normaliser ma vie. Et là, je bataillais pour revenir au bon vieux temps. Je pestais contre les événements qui survenaient autour de moi et m’assaillaient constamment.

 

 

« [L’]appel de l’aventure » signifie que le destin a sommé le héros et que son centre de gravité spirituel a été transféré de son milieu habituel à une zone inconnue. Cette zone, cette région fatidique, pleine de trésors et de dangers, peut être représentée de bien des façons : comme un pays lointain, une forêt, un royaume souterrain, sous-marin ou céleste […] mais c’est toujours un endroit où se meuvent des êtres polymorphes et étrangement fluides, un lieu de tourments inimaginables, d’exploits sur-humains […] 

 

 

Pour moi, c’était le point essentiel - - et, peut-être, la véritable source de toutes les légendes qui l’évoquaient : le monde de la quatrième densité peuplé de Lézards, d’êtres insectoïdes et de toutes sortes de créatures terrifiantes et fabuleuses dont l’existence paraît impossible à l’aune des critères de notre monde.

 

(…) Une personne peut refuser l’appel. « Beaucoup sont appelés, peu choisissent de répondre... » »

 

(...)

 

 

(p49)

 

«13/01/96

 

 Q : Question suivante : comment déterminer si on channelise un trépassé de 3è densité, ou un être de densité supérieure ?

 

R : Des corrections et des clarifications sont nécessaires : les « trépassés » sont des êtres de 5è densité. Soit ils sont coincés en 3è densité, soit ils communiquent depuis la 5è densité - - pas depuis la 3è densité !! Ce ne sont pas des [êtres de] 3è densité ! La 1re densité comprend toute matière inférieure au niveau de la consciente. La 6è est uniforme en termes de lumière, car l’équilibre est total à ce niveau de densité, et la lumière est représentée en tant que connaissance. La 7è densité est l’union avec le Un… elle est atemporelle dans tous les sens du terme, car son « essence » rayonne à travers tout ce qui existe, dans tous les univers de conscience possibles. (...) »

 

 

(p53)

 

« L’aventure [héroïque] est un passage dans l’inconnu, par delà le voile du connu ; les puissances qui veillent aux frontières sont dangereuses ; avoir affaire à elles comporte des risques ; néanmoins, pour quiconque possède savoir-faire et courage, le danger s’évanouit.

 

Dans les îles Banks des Nouvelles-Hébrides, si un jeune homme, au retour de la pêche, aperçoit sur un rocher, du côté du couchant, une jeune fille à la chevelure ornée de fleurs qui lui fait signe du sommet de la falaise sur la pente de laquelle il chemine, s’il reconnaît là le visage de quelque jeune fille de son village ou d’un village voisin ; s’il s’arrête hésitant, et se demande si ce ne serait pas un mai (serpent de mer amphibie, strié de bandes de couleurs sombres et claires) ; si, y regardant de plus près, il constate que ses coudes et ses genoux sont pliés à l’envers, ce qui révèle le vrai caractère de la jeune fille, il détale… » (Campbell)

 

 

 

(p68)

 

27/01/96

 

(…)

Q : (L) Vous avez dit plus tôt que si je persévère, ma vie s’améliorera radicalement et immédiatement. J’ai du mal à tenir le coup. Donc quand vous dites ça, vous voulez vraiment parler d’un changement majeur et soudain ?

 

R : Ouvert.

 

(…)

 

Q : (P) Avons-nous tous un ange gardien ? Chacun d’entre nous ? Un pour chaque personne ?

 

R : Concept inexact.

 

Q : (L) Comment obtenir de l’assistance auprès des mondes supérieurs ?

 

R : En demandant et…

 

Q : (L) Quelle est la limite au type d’assistance que nous pouvons recevoir ?

 

R : Limite ?! Le monde dans lequel nous vivons n’inclut rien de tel !!!

 

(...) »

 

 

 

 

Chapitre 66

La voie du fou (p87)

 

 

« (…)

 

(…) Il s’agissait d’une période cruciale pour moi, en ce qu’elle me permit d’apprendre la leçon la plus profonde de toute mon existence : la façon dont nous sommes contrôlés et programmés par notre culture, nos familles et notre environnement, via notre propre physiologie. Cette leçon me fit comprendre sans la moindre équivoque les mécanismes qui maintiennent les êtres humains dans un état de sommeil et d’hypnose. Tant que l’on ne s’est pas éveillé, on est tout bonnement incapable de saisir la différence entre la veille et le sommeil. (…)

 

J’admets qu’il est pénible de relater cette partie de mon histoire - - c’est le moins que l’on puisse dire. Évoquer ma propre programmation et mes difficultés à prendre conscience du fait que j’étais autant programmée que mes congénères, et découvrir ce qu’il fallait faire pour surmonter cette programmation, n’a rien d’agréable. Mais c’est pour moi la seule façon de définir avec justesse l’esprit du sommeil, et ses implications. C’est bien joli pour CASTANEDA de nous décrire comment le Prédateur nous a donné son esprit ; pour GURDJIEFF et OUPENSKY de raconter l’histoire du Magicien Maléfique qui hypnotise ses « moutons » (au sens propre comme au sens figuré) ; pour les Cassiopéens de nous raconter que nous sommes nous-mêmes programmés et sous hypnose ; mais tant que l’on a pas vécu soi-même l’éveil - - ou du moins, qu’on ne s’est pas fait décrire avec une précision impitoyable l’état précédent l’éveil et celui lui succédant - - on ne comprend rien. (...) »

 

 

(p92)

 

« GURDJIEFF lui-même avait appris à rechercher consciemment l’état de crise, comme moyen de se secouer et de se réveiller. Il écrit :

 

 

« Je dus renoncer à toute limite - - émotionnelle, perceptuelle ou connaissable - - que je m’étais fixé, ou qui avait pris forme en moi par accident à la suite d’expériences passées. Je ne tardai pas à comprendre que tout choc objectif appliqué au système pouvait être utilisé, pourvu qu’il fût possible d’y mettre fin sans danger - - dans certains cas, in extremis - - juste avant la rupture totale de la force vitale du corps. »

 

 

La méthode de Gurdjieff consistait entre autres à maintenir ses étudiants dans un état de vigilance permanent propice à la consolidation et au développement des organes supérieurs de perception. Il n’y a qu’ainsi que l’on peut atteindre des états objectifs de conscience. »

 

 

« Mais qu’est-ce donc cet esprit du Prédateur ? Eh bien, c’est la façon dont nos cerveaux et nos systèmes nerveux sont configurés - - tel que le définit notre ADN. Cette configuration s’établit au cours de certaines périodes de la petite enfance. Notre « câblage » interne et nos processus de pensée s’instaurent à un âge et dans des conditions sur lesquels nous n’avons aucun contrôle.

 

On appelle ce phénomène l’imprégnation, ou empreinte psychologique. (...) »

 

 

(p95)

 

« Il semble que chacun porte dans ses gènes des archétypes profonds. Ces derniers sont comparables à un programme de base de données qui n’attend qu’un programmateur pour y entrer des informations. (…) La base de données répondra invariablement de la même manière à tout ensemble de stimuli comportant un ou plusieurs éléments qu’elle a déjà organisés. Tout ce qui ne figure pas dans la base de données sera rejeté. (…).

 

Les fonctions de raisonnement supérieur, superposées à la base de données archétypale profonde, peuvent être comparées à une sorte de logiciel lié à cette base de données.(...)

(...) »

 

« Le premier stade, ou circuit, est le stade oral-passif-réceptif. Ce qui s’imprime sur ce circuit est ce que le nourrisson percevra comme sa mère, ou comme le premier objet maternel. (…) Tout traumatisme au cours de ce stade peut causer un retrait mécanique inconscient face à tout ce qui peut menacer la sécurité physique. »

 

 

(p99)

 

« Le premier circuit détermine le sentiment de sécurité ou de danger. Dans notre société, (…), l’argent représente la survie. En outre, les personnes qui ont été traumatisées au cours du stade d’imprégnation du premier circuit tendent à considérer leurs congénères de façon abstraite. La mentalité « nous contre eux » prédomine. (…) »

 

 

« Le deuxième circuit est le fameux « stade anal », centré sur la rétention ou la libération des expériences interactionnelles. Ce circuit détermine la façon dont un individu va étendre son identité pour y inclure les autres. (…) Un traumatisme subi lors de la formation de ce circuit (d’ordinaire entre 12 et 24 mois) peut aboutir à un sens social lacunaire, à une tendance à manipuler et exploiter autrui pour son propre intérêt, et à la cruauté (consciente ou non) envers autrui. Ces tendances découlent généralement d’un sentiment de non-acceptation. L’individu a l’impression d’être privé de quelque chose que possèdent les autres. (…)

 

C’est au cours de ce stade que la Matrice - - un système de conditionnement - - forme un univers sémantique de structures verbales. (...) »

 

 

(p103)

 

« Le troisième circuit est désigné sous le charmant adjectif de « phallique ». (…) Il est lié au fait que ce stade d’imprégnation renvoie à la découverte par l’enfant de ses parties génitales ; (…). Cette période est également désignée comme le stade d’Oedipe ou d’Électre.

 

(…) Ces concepts sont intimement liés à la capacité de tolérer la séparation, et à pleurer la perte d’un être cher ou d’une chose. (...) »

 

(…)

 

 

02/09/95

 

(…)

Q : (L) Est-il aussi exact de dire que les émotions peuvent être utilisées pour nous fourvoyer ? J’entends par là les émotions déformées, celles qui émanent strictement de la chair ou d’une fausse programmation ?

R : Les émotions qui limitent sont une entrave à la progression. Les émotions sont également nécessaires pour faire des progrès en troisième densité. Elles sont naturelles. Lorsque vous commencez à séparer les émotions qui limitent, celles qui sont fondées sur des a priori, des émotions qui ouvrent à des possibilités illimitées, cela signifie que vous vous préparez à la prochaine densité. (...) »

 

 

(p124)

 

« (…)

 

Ces circuits avaient été activés en moi. La différence était que j’en étais consciente. Je sentais les neuropeptides de ces centres cérébraux déferler, inonder mon système et se lier aux récepteurs dans tout mon corps. Quiconque s’est déjà trouvé dans cet état saura de quoi je parle.

 

La différence est que je sais que c’est chimique. Je sais que c’est la conséquence de l’activation d’un circuit qui connecte des éléments d’une expérience présente à une autre expérience passée profondément enfouie ; des réactions infantiles. (…)

 

Pour prendre un exemple : vous avez vécu une expérience négative lorsque vous étiez petit. Cette expérience ayant eu lieu dans une pièce bleue, vous serez programmé de sorte à réagir négativement à la couleur bleue, et à chaque fois que vous vous trouverez dans une pièce bleue, votre cerveau libérera les neuropeptides qui avaient été libérés au cours de l’expérience passée. Vous ne saurez pas pourquoi vous ressentez de la peur, êtes paniqué, triste ou tout autre émotion suscitée par l’expérience négative. (…) »

 

(…)

 

« Les gens tombent amoureux de personnes extrêmement nuisibles, et se marient même avec (…). Peut-être l’élu de votre coeur a-t-il le même nez, les mêmes yeux ou les mêmes cheveux que quelqu’un qui, dans votre petite enfance, fut la cause d’une expérience très agréable. Ces traits déclencheront les neuropeptides du souvenir, envahiront tout votre corps et hop ! Vous voilà amoureux. (…)

 

Qu’importe si votre aimé s’avère être un rustre. À chaque dispute, les signaux libérant les neuropeptides du plaisir seront transmis, et votre cerveau rationalisera, trouvera des raisons de pardonner. (...) »

 

« Les récepteurs des neuropeptides sont également agglomérés dans les viscères, en très forte concentration. Nous ressentons des réactions viscérales suscitées par des programmes installés au cours des stades d’imprégnation de la petite enfance. Ces réactions n’ont aucun rapport avec les circonstances du moment présent. Il s’agit simplement de l’activation d’un programme. (...) »

 

 

 

 

 

Chapitre 67

Le Zélateur

 

 

(p131)

 

« L’auteur de The Zelator est Mark HEDSEL, un chercheur qui, en jargon ésotérique, suivait la Voie du Fou. Apparemment, il s’agit d’une voie initiatique empruntée par ceux qui décident de cheminer seuls et qui, de temps à autre, rencontrent un instructeur avec qui ils interagissent pendant un temps, avant de poursuivre leur route. Comme le décrit David Ovason, le scribe de Mark Hedsel :

 

 

La Voie du Fou est celle du voyageur qui suit le Chemin de l’Initiation en toute indépendance. Il pourra étudier sous la houlette de divers Maîtres, mais il s’efforcera toujours de préserver sa propre identité, et ne prononcera que rarement des vœux de silence qui le lient à une école ou un enseignement particuliers. […] L’image ésotérique la plus persistante de ce Fou errant est celle que l’on trouve dans les premiers jeux de Tarots. […]

 

(…) (…)

 

[…] Un instructeur peut suggérer la Voie, mais il ne peut la (dé)montrer.

Il existe deux sortes de Voies - - ascendante et descendante - - et parmi les voies ascendantes se trouve la Voie du Fou. (…)

 

(…)

 

Sur cette Voie, le Fou est sensible aux symboles. En effet, si le Fou est suffisamment alerte, suffisamment avancé sur le Chemin, alors tout devient symbole. […]

 

(…) (…)

 

[…] L’initiation est un art, une performance spirituelle qui peut durer une vie entière, et se déverser dans les vies futures. […]

 

Il n’existe qu’une seule initiation complète pour celui qui vit dans le corps. Alors, en cet instant merveilleux où s’amorce l’illumination, tu verras que la vie elle-même est Art : elle est l’Art des dieux. L’art de l’Homme ne fait que refléter l’ombre de cette exubérance créatrice. L’Initiation est l’art ultime des dieux, pratiqué avec plus ou moins d’imperfection par les hommes.

 

[…] Le Fou est prêt à en révéler davantage que le commun des mortels, même s’il ne s’agit que de dévoiler la structure fondamentale du monde Spirituel. [...] »

 

 

(...)

 

 

 

Chapitre 68

De la nourriture pour la Lune, et quand la maison brûle.

 

 

(p165)

 

« FULCANELLI est bien plus sage que ne le soupçonnent la plupart de ses lecteurs. Il pourrait en révéler bien plus dans ses écrits, et il dissimule ses paraboles dans d’autres paraboles. Il y en cela une véritable sagesse. Les alchimistes insistaient sur la nécessité de faire chauffer la cornue de nombreuses fois avant de procéder à la distillation finale. C’est un emblème de la pensée authentique : les pensées doivent passer à travers la fournaise à maintes reprises. Il faut penser avec un marteau, plutôt qu’avec son cerveau, car on modèle sa pensée à partir de matière impure. »

 

FULCANELLI était peut-être un grand initié de la tradition hermétique, mais il n’en reste pas moins qu’en tant qu’Instructeur, il est exaspérant. Il enseigne, ou éclaire, au moyen d’indices et de suppositions, exigeant tout du long l’entière coopération et toute l’attention de son lecteur. FULCANELLI semble pratiquer le sol lente, la méthode du « chauffage à feu doux » de l’alchimiste, car il admet qu’une chaleur intense, éventuellement décuplée par le soufflet, tuerait la vie qui germe au sein du vaisseau.

 

Un mot ou une phrase de FULCANELLI a deux effets possibles. Soit l’esprit établira des liens entre des choses qui, auparavant, étaient séparées, reliant entre eux des mots ou des idées insoupçonnées, ce qui déclenchera l’illumination. Soit l’étudiant se précipitera dans son ignorance sur de vieux grimoires alchimiques et occultes (…). Ces deux méthodes d’apprentissage reposent sur la lente chaleur interne tant chérie des instructeurs alchimiques.

 

(…) (…) Il faut admettre que, plus d’une fois, nous avons eu de grandes difficultés à suivre certaines des indications laissées par FULCANELLI qui, passant furtivement sur la Voie du Fou, jongle avec les mots, et en laisse parfois s’échouer à terre à l’intention de ses disciples. (HEDSEL, 2000,306,318-319)

 

 

Même si les C’s nous ont dit de nombreuses fois que certaines informations devaient être délivrées avec modération, en respectant certaines phases, je n’avais jamais réalisé que cette méthode était en fait l’authentique processus alchimique de transformation directe. Mais ici, nous avons l’indice que la cornue doit être chauffée de nombreuse fois. Et nous commençons à mieux comprendre le processus alchimique lui-même.

 

 

« Tu sais, un jour, un érudit prétendra avoir enfin découvert qui était FULCANELLI. Mais cet érudit aura tort, car il ne saura pas comment fonctionne vraiment les initiés. Il ne saura pas avec quelle désinvolture un initié peut changer d’habit. Il ne sera même pas capable d’identifier un initié à partir de ses mots, ou de son regard. […] (HEDSEL, 2000, 306)

 

(…)

Après cette remarque, le vieil interlocuteur de HEDSEL l’invite à se joindre à un petit groupe qui se réunit régulièrement à Florence. Au cours de cette réunion, le vieil homme prend la parole, et la Lune revient sur le tapis :

 

 

Dans la tradition ésotérique, il y a deux Lunes. Ces paires ont de nombreux noms, habituellement tirés de personnifications mythologiques. Pourtant, toutes ces paires ont en commun l’idée qu’une des deux Lunes reflète la lumière du Soleil, tandis que l’autre, bien qu’elle ne soit pas toujours dans l’obscurité, demeure invisible à nos yeux. […]

 

Depuis le début de la civilisation, la Lune est un mystère, car elle n’a toujours montré que la moitié de sa face au cours de sa rotation autour du Soleil. […]

 

[…] (…) Toutefois, même dans le symbolisme le plus manifeste, on retrouve des allusions à la Lune sombre. »

 

 

(p169)

 

« Remarquons que les C’s ont affirmé à de nombreuses reprises que la lune servait de « base » au système de contrôle de la quatrième densité. Rappelons-nous aussi les écrits de Morris K. JESSUP sur le sujet, en particulier sa théorie des « zones nulles » qui permettent l’activation ou l’ouverture de fenêtres ou de portails entre densités, même si JESSUP emploie des termes différents.

 

 

À l’époque moderne, la plupart des gens ont tendance à envisager l’espace comme quelque chose de dénué d’êtres vivants : c’est un « espace vide » - - si, bien entendu, l’on omet les étoiles, les planètes et la poussière cosmique. Cette vision sans âme est toutefois très moderne. Aux époques antérieures, il faisait peu de doute que les cieux étaient remplis d’êtres Spirituels. […]

[…] La Voie qui Monte et la Voie qui Descend, la Sortie et l’Entrée […] marquent une croix dans l’espace-temps. […]

Hedsel »

 

(...)

 

« Pour résumer, ce qui fut rendu public durant ce conflit entre Écoles était la vérité suivante : notre Lune sert en quelque sorte de contrepoids à une autre sphère, qui demeure invisible à la vision ordinaire. Dans les cercles ésotériques, cette sphère de contrepoids est appelée la Huitième Sphère.

 

Il nous faut utiliser ces mots avec circonspection, car, malgré ce que je viens de dire, cette région n’est en soi ni une sphère, ni une lune. Il serait également erroné de la situer derrière la Lune physique, car dans le monde Spirituel, les espaces et les distances sont différents. Le vérité est que cette Huitième Sphère ne ressemble à rien que nous connaissons sur le plan physique, et pourtant, il nous faut utiliser des mots de notre propre vocabulaire à chaque fois que nous souhaitons évoquer son existence. […] (Hedsel)

 

 

Nous voyons que les C’s sont allés bien plus loin dans leur tentative de décrire ce qu’exprime cet instructeur. (…) Les C’s qualifient de « quatrième densité » le concept que cet homme (…) exprime. (…)

 

 

« S’il fallait désigner cette Sphère par un mot, celui qui conviendrait le mieux serait ‘vide’. Il est certain que le ‘vide’ est un terme plus approprié que ‘sphère’, car la Huitième Sphère aspire les choses au sein de sa propre existence indistincte. » (Hedsel)

 

 

Ça alors ?! Voudrait-il dire que l’homme sert de nourriture à la Lune ?

 

 

« […] Elle opère comme une sorte de conduit démoniaque, aspirant dans sa gueule béante certaines formes spirituelles terrestres dégénérées. C’est une sphère d’ombre, contrôlée par des êtres de l’ombre. […] (Hedsel) »

 

(…)

 

« Une certaine activité spirite est influencée par la croyance erronée que le monde des morts est accessible aux vivants. En vérité, l’activité médiumnique ne peut pas pénétrer dans le véritable monde des morts : elle n’a donc affaire qu’à des ombres. Ce faisant, elle crée le combustible qui servira à alimenter la Huitième Sphère. Cette aspiration de certaines formes de matière-âme humaine dans la Huitième Sphère n’a pas pour but de profiter à l’humanité, loin s’en faut. L’objectif des résidents de [la Huitième Sphère] est de renforcer et de peupler un monde que l’on pourrait qualifier à juste titre de royaume des damnés. Les efforts de ces résidents, ou démons, sont contraires au développement évolutionnaire qui a été planifié pour le monde. […] Moins d’un siècle s’est écoulé depuis que cette connaissance de la Huitième Sphère a été rendue publique. Au début, cette brèche ouverte dans le savoir ésotérique suscita un tollé, mais aujourd’hui, on peut constater que la révélation au grand jour de la menace démoniaque s’est avérée une bénédiction. À certains égards, il est plus facile d’affronter un ennemi visible. Ceux qui s’adonnent aux prétendus communications avec les morts, et avec cette région peuplée d’esprits qui, s’imaginent-ils avec tendresse, s’étend au-delà du voile, auront été prévenus.

(Hedsel)

 

 

Enfin, nous tombons sur une des plus belles pépites du livre : un indice qui me permit de comprendre comment je devais considérer mon travail. Dans cet extrait, Mark Hedsel converse avec un vieil homme qui suit la Voie du Fou depuis très longtemps.

 

 

MH : J’ai décidé d’apprendre comment devenir un Fou.

 

OM : Non, vous avez décidé de suivre la Voie du Fou. Il y a une différence. Et quel est le résultat d’un tel périple ? Le résultat est un Fou sage. Le fou est celui qui sacrifie tout à une idée. Le Fou sage est celui qui sait qu’il n’y a jamais rien eu à sacrifier en premier lieu. Cela est-il fou ?… Quelle est la différence entre un vieil homme et un jeune homme, si tous deux sont fous ? […]

 

MH : Est-ce l’engagement ? Le vieil homme s’est engagé, ce qui n’est pas le cas du jeune homme ?

 

OM : Oui, exactement. Le vieil homme s’est engagé. Il a pris position. La vie l’a poussé à le faire. Il a tracé un cercle autour de lui, et a dit : « Telle est ma position, voilà ce que je dois faire. » Il s’est engagé à agir. Parce qu’il a tracé un cercle autour de lui, les autres voient où il se tient. Ils peuvent l’attaquer. Sa position est faible. Ceux qui ne se sont pas engagés peuvent se moquer de lui, si tel est leur désir. Celui qui s’est engagé semble être en position de faiblesse. Pourtant, la vérité Spirituelle est tout autre : c’est celui qui accepte l’engagement qui est fort. Le véritable engagement est artistique. Voilà pourquoi les artistes sont souvent attaqués. (…) Le véritable artiste sait que la créativité est sa propre récompense. Les gens ordinaires craignent l’engagement. Les gens ordinaires redoutent la créativité. Ils savent que s’ils laissent le chaudron bouillonnant déborder, et le liquide jaune se déverser en eux, alors leur vie entière en sera bouleversée. Les gens redoutent le changement. (…)

 

MH : Le soufre ?

 

OM : Oui, le soufre. Le premier des Trois Principes. Il bout dans un chaudron sacrificiel. Il est en excès. (…) […] Il y a quelque temps, vous m’avez interrogé sur le mot soufre. Nous avons tous deux convenu que Fulcanelli avait raison, et que le soufre alchimique est l’équivalent des énergies sexuelles chez l’homme et la femme. Les énergies sexuelles peuvent s’exprimer soit de façon égoïste, soit de façon créative. Jakob Boehme […] voyait la division inhérente au mot soufre d’une façon légèrement différente. Il avait divisé le mot lui-même : pour lui, Sul était l’âme d’une chose - - son huile. Le sul naît de phur, la lumière. […] Avez-vous jamais observé un filet d’huile ? Sous certaines conditions, cela peut ressembler à un mince filament irisé. C’est la lumière emprisonnée dans l’huile. La lumière s’élève. Elle libère l’arc-en-ciel. C’est aussi simple que cela. […]

 

MH : Alors, toute activité créatrice doit être folle, stupide ? Auquel cas, la pensée doit être folle, stupide ?

 

OM : […] Peut-être la pensée est-elle stupide. Certaines formes de pensée sont indubitablement stupides. Après tout, la plupart des gens sont vulnérables dans leurs idées : ils redoutent de penser par eux-mêmes. Le Fou apprend à penser par lui-même : il en fait un exercice de l’âme. Les autres refusent cette Voie. Voilà pourquoi notre civilisation est tellement menacée. (…) […] (…)

 

(…)

 

MH : […] La créativité est en soi une forme d’altruisme ?

 

OM : Tout à fait. La créativité est le don d’énergie Spirituelle. La créativité est l’âme qui puise dans une bourse sans fond. On donne le soufre librement - - au départ, peut-être dans un excès de joie - - car telle est la folie des jeunes hommes. Plus tard, on donne librement l’énergie par l’engagement envers une idée.

 

MH  : La créativité est l’acte de générosité ultime ?

 

OM :Oui. […] Lorsqu’un homme sait que la créativité est sa propre récompense… eh bien, alors il est prêt à œuvrer avec les gens. […] vous vous considérez comme un loup solitaire. Vous ne voyez pas à quel point on a besoin de vous. On a besoin de vous pour montrer la voie.

 

MH : Mais je ne sais rien.

 

OM : […] Vous ne croyez pas vraiment que lorsque vous vous exprimez devant un groupe, vous êtes seul ? Vous êtes là en tant que représentant du monde spirituel. […] Les Fous comme moi deviennent des instructeurs, parce que nous découvrons soudain qu’il n’y a personne d’autre. C’est aussi simple que cela. […] Vous prenez conscience de l’immense gouffre qui vous sépare des autres. Un rideau vous sépare. Et vous comprenez que ce rideau n’est bon pour personne, ni pour vous, ni pour eux. La maison est en feu. Vous voyez les flammes, mais les autres ne voient rien. […] Maintenant, la question est : pouvez-vous laisser ces gens à la merci des flammes ? Ne serait-ce pas l’acte d’un Fou que d’agripper une ou deux personnes pour les tirer des flammes ?

 

MH : Mais si c’est ce qu’elles veulent.

 

OM : Elles ne peuvent voir les flammes, mais elles n’ont pas envie d’être brûlées. Vous voyez. Vous savez qu’il existe deux sortes de flammes. Il y a la douce et lente flamme de la chaleur intérieure, et il y a cette terrible flamme brûlante qui consume, et qui ne ressent pas la douleur humaine. […] Vous ne pouvez pas continuer à agrandir le gouffre qui vous sépare du monde. […] Ce que les autres prennent pour la lumière n’est que vieille lumière pour l’Instructeur - - autrement dit : elle est obscurité. […] Nous vivons dans un paradoxe insensé, car même si on avons toute l’éternité devant nous, il ne nous reste pas beaucoup de temps. (Hedsel, 2000,325-329)

 

(...) »

 

 

Source livre: éditions Pilule Rouge.

 

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