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Bernard de Montréal; Carlos Castaneda; Cours en Miracles; Eric Baret, Darpan... Auteurs divers...

LE COURAGE D'ÊTRE SOI, Jacques Salomé, extraits.

Publié le 28 Octobre 2019 in Articles divers

 

 

 

(p15)

 

« Pour chacun d’entre nous,

chaque trajectoire de recherche personnelle

dispose d’une place dans l’espace temps de l’univers.

Chaque existence a un rôle à jouer

dans la grande chorégraphie cosmique de l’histoire

humaine.

Chaque chemin de vie, tendu entre la terre et le ciel,

y dessine ses volutes et ses arabesques,

ses tornades ou ses mouvantes circonvolutions,

soumis qu’il est à des aspirations contradictoires

entre ancrage et enracinement, élan ou envol.

Nos errances oscillent entre expansion vers les autres

et retour, repli ou centrage sur soi.

Nous nous cherchons par bonds successifs,

trois pas en avant et parfois deux en arrière

quand ce n’est pas un saut nécessaire sur le côté.

La quête sans fin du meilleur de soi se meut

dans l’enclave de liberté qui s’offre à chacun

entre dette et créance, allégeance et autonomie,

à la lisière du défini et de l’indéfinitif,

du passé et de son devenir,

entre l’orient et le ponant de chaque être. »

 

 

 

 

(p20)

 

« Au fond de la matière, nous avons su voir l’énergie.

Au fond de l’énergie, nous avons su voir l’information.

Au fond de l’information, saurons-nous voir la conscience ?

Saurons-nous voir que l’information elle-même dépend de la conscience qu’on en prend, c’est-à-dire du sens qu’on lui attribue ?

XAVIER EMMANUELLI »

 

 

 

 

(p51)

 

« Il y a un temps où ce n’est plus le jour,

et ce n’est pas encore la nuit […]

Ce n’est qu’à cette heure-là que l’on peut commencer

à regarder les choses, ou sa vie :

c’est qu’il nous faut un peu d’obscur pour bien voir,

étant nous-mêmes composés de clair et d’obscur.

CHRISTIAN BOBIN »

 

 

 

 

 

(p53)

 

« Un des mythes les plus profondément enracinés dans notre société, c’est la croyance que les choses nous arrivent de l’extérieur, qu’elles ont une cause en dehors de nous, une cause indépendante de notre vouloir ou de notre volonté. C’est aussi l’idée qu’il existe en dehors de nous un responsable à notre malheur, à nos difficultés, à notre désespoir.

 

Notre culture, de type essentiellement messianique, nous laisse croire (…) que quelqu’un (Dieu pour certains), quelque chose (le hasard pour d’autres), un enchaînement irrémédiable (la destinée, la fatalité ou le sort pour d’autres encore) veille ou pèse sur nous, ou alors qu’il est bien intentionné à notre égard. (…) (…)

 

Ainsi risquons-nous de pratiquer vis-à-vis de nous-même la pire des escroqueries : celle de ne pas entendre que nous sommes partie prenante de tout ce qui nous arrive, que nous sommes à la fois les initiateurs et les producteurs de notre propre souffrance.

 

La souffrance, en effet, est générée par la création, l’implantation ou le réveil d’une blessure originelle, primaire, inscrite en nous en fonction des réponses et des non-réponses de nos proches ou de notre environnement immédiat et significatives tout au long de notre histoire.

 

C’est la non-adéquation des réponses de l’entourage à des demandes, à des attentes essentielles et vitales, qui va se transformer en violence et ouvrir ainsi en nous des blessures parfois très profondes. »

 

(…)

 

« Toute une partie de l’enfance se construira en relation directe avec des actes, des décisions, des comportements qui s’inscrivent comme des contraintes, des frustrations ou même des menaces et des agressions, ou qui au contraire sont reçus comme des gratifications et des bienfaits et nous confirment dans le bien-être d’exister en nous permettant d’accéder à plus d’autonomie, de liberté, de rayonnement, d’amour. » (...)

 

 

 

 

(p64)

 

« Commencez par ne pas vous en vouloir à vous-même !

GOTTHOLD EPHRAÏM LESSING »

 

 

 

 

(p65)

 

« La répétition de comportements, d’attitudes atypiques ou gênantes, de symptômes, voire de somatisations, est un des langages par lequel s’expriment aussi les fidélités, les missions de réparation ou les soumissions à des injonctions déposées par les personnes significatives de leur vie sur les enfants que nous avons été et les ex-enfants que nous sommes toujours. » (…)

 

 

 

(p77)

 

« (…)

 

Souvent, par mesure de précaution, nous tentons de nous assurer contre les risques de toute relation. Au lieu d’engager cette part mystère, nous préférons mettre des certitudes terroristes, des croyances idéalistes ou une confiance aveugle.

 

 

FIDÉLITÉ

 

La fidélité à moi-même, c’est ce port d’attache, cette île de mes trésors, ce refuge, ce point d’ancrage autour duquel s’arrime mon besoin de cohérence interne quand l’écart entre respect de mon engagement, respect de toi et respect de moi est trop grand et suscite en moi des conflits de loyauté trop tensionnels.

 

Considérer aussi que je m’engage vis-à-vis de toi, mais aussi vis-à-vis de la relation qu’il nous reste à construire et dont je ne peux pas savoir à l’avance comment elle va se développer, grandir ou végéter. » (…)

 

 

(p78)

 

« Mon point de vue sera que la fidélité à l’autre est directement proportionnelle à la fidélité que je peux avoir à l’égard de moi-même. » (…)

 

 

 

(p80)

 

« ENGAGEMENT

 

S’engager, c’est se projeter dans le futur, dans une relation de durée. C’est inscrire dans le temps une constante qui pourrait se résumer en ces termes :

 

Je m’engage à mettre mes ressources, ma disponibilité et ma créativité au service de la relation que j’entretiens avec vous. Vous pouvez compter sur mes ressources, sur ma disponibilité et ma créativité. Mais la vitalité de mon propre engagement repose sur votre capacité à accueillir, à amplifier et à dynamiser mes propres efforts.

 

C’est aussi inclure une variable :

 

Vous devez tabler aussi sur mon potentiel d’évolution. je m’engage avec ce que je suis aujourd’hui pour celui que je serai demain. Mais j’ai besoin de rester fidèle à moi-même pour maintenir cet engagement, pour le garder vivant, au présent d’une relation ou d’une action.

 

Si un décalage trop grand existe entre les contraintes issues de ces engagements et mon système de valeurs, je prendrai le risque de me désengager pour rester congruent, pour demeurer consistant, pour rester fidèle à moi-même. Je prendrai même le risque de me différencier, voire de me séparer pour sauvegarder mes valeurs et mes croyances dans le respect de ce que je suis devenu. (...) »

 

 

 

(p86)

 

« Une révolution

dans nos façons de vivre

ne peut commencer

qu’à l’intérieur de nous-même.

STANLEY CAVELL »

 

 

(p125)

 

« QUAND L’ÉMOTION NOUS TROUVE

 

Ce n’est pas en étant à la recherche d’une émotion qu’on la rencontre, c’est elle qui nous trouve, nous surprend, nous rejoint et nous éveille.

 

L’émotion touche une fibre dont l’éveil va éclairer des sentiments endormis, des sensations oubliées, des perceptions inattendues et les vivifier de sa palpitation… Il n’est pas facile de décrire une émotion ou d’en témoigner dans le langage des mots. (...) »

 

 

« L’émotion est un fil d’or qui nous relie au sens caché des êtres et de nous-même. » (...)

 

 

 

(p129)

 

« De tout temps dans l’histoire de l’humanité, l’homme a ressenti le besoin de se relier au symbolique pour tenter de comprendre l’origine du monde et domestiquer les forces de l’immensité et de l’insaisissable.

 

(…)

 

Face à l’énigme de la création et aux mystères de la vie, il créa tout d’abord des images comme autant de ponts, de passerelles, de moyens de reliance ou d’arcs-en-ciel de représentations lancés en direction de la réalité pour iriser l’univers de significations, fussent-elles projectives. Sans quoi l’espace entre le dedans et le dehors eût été trop vide de sens et trop dense de frayeurs. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source livre : éditions Pocket.

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